Housing Policy and Urban Development in France
Politique du logement et développement urbain en France
Résumé
Housing affordability has become a significant challenge in urban economics, compounded by rising pro- perty prices, wage stagnation, and external shocks such as the COVID-19 pandemic. In France, the housing market has experienced a strain, particularly in its urban centers, where escalating property prices have created housing insecurity for low- and middle-income households. This thesis explo- res three key aspects of the French housing market: (1) the impact of the Denormandie tax incentive scheme for hou- sing renovation, (2) the Paris Region Mixed-Use Zoning Di- rective, and (3) the effects of the COVID-19 pandemic on housing preferences and market dynamics.The first chapter examines the Denormandie tax incentive, introduced in 2019 to encourage housing renovations in me- dium-sized municipalities. This policy shifted the focus from new construction to the revitalization of underutilized housing. Utilizing a spatial difference-in-differences appro- ach, the study found that the scheme significantly increased renovation activities, evidenced by a substantial rise in buil- ding permits and the number of rental units renovated in eli- gible areas. The scheme also led to a notable increase in the sale of vacant housing. However, short-term price reduc- tions in older housing stock were observed due to the influx of renovated properties. These results suggest that renova- tion-based tax incentives can effectively stimulate urban re- vitalization, especially in economically declining areas.The second chapter of the thesis evaluates the 2018 Paris Region Mixed-Land Use Directive, which aimed to ba- lance commercial and residential development. In the Paris metropolitan area, rapid commercial growth has outpaced residential construction, exacerbating housing shortages. The directive required large office developments to include residential units, promoting more balanced urban growth. A spatial difference-in-differences model revealed li- mited short-term impact, with residential construc- tion not significantly increasing. Instead, develo- pers tended to repurpose residential properties for commercial use to circumvent the regulation. This highlights the complexities of land-use regulations in high-demand, constrained markets like Paris.The final chapter explores the impact of the CO- VID-19 pandemic on housing market dynamics. The COVID-19 pandemic has fundamentally trans- formed urban housing markets, leading to signifi- cant repercussions for the valuation of local ameni- ties. In metropolitan areas such as Paris, the traditi- onal appeal of proximity to the city center has di- minished, a shift likely influenced by heightened health concerns and the increasing prevalence of remote work arrangements. Concurrently, there has been a pronounced migration toward suburban li- ving, driven by health concerns and the rise of re- mote work. During the pandemic, a marked prefe- rence for private transportation and access to green spaces emerged, underscoring a broader shifts in buyer priorities during lockdowns and mobility res- trictions. However, as these restrictions eased and public health concerns waned, many of these prefe- rences reverted to pre-pandemic patterns.Overall, this thesis provides comprehensive in- sights into how policy interventions shape urban development, housing affordability, and market dynamics in France. These findings offer valuable lessons for policymakers, especially in addressing housing affordability and resilience in the face of global urbanization and unexpected economic sho- cks like the pandemic.
L'accessibilité au logement est devenue un défi majeur en économie urbaine, aggravée par la hausse des prix de l'immobilier, la stagnation des salaires et des chocs externes tels que la pandémie de COVID-19. En France, le marché du logement a subi des tensions, en particulier dans ses centres urbains, où l'augmentation des prix immobiliers a engendré une insécurité en matière de logement pour les ménages à faible et moyen revenu. Cette thèse explore trois aspects clés du marché du logement français : (1) l'impact du dispositif fiscal Denormandie pour la rénovation des logements, (2) la Directive sur le zonage à usage mixte de la région parisienne, et (3) les effets de la pandémie de COVID-19 sur les préférences en matière de logement et la dynamique du marché.Le premier chapitre examine le dispositif fiscal Denormandie, introduit en 2019 pour encourager la rénovation des logements dans les communes de taille moyenne. Cette politique a réorienté l'attention de la construction neuve vers la revitalisation des logements sous-utilisés. En utilisant une approche de différences en différences spatiales, l'étude a révélé que le dispositif avait significativement augmenté les activités de rénovation, avec une hausse des permis de construire et des rénovations d'unités locatives dans les zones éligibles. Le dispositif a également conduit à une augmentation notable des ventes de logements vacants. Cependant, des baisses à court terme des prix des logements anciens ont été observées en raison de l'afflux de propriétés rénovées. Ces résultats suggèrent que les incitations fiscales axées sur la rénovation peuvent efficacement stimuler la revitalisation urbaine, en particulier dans les zones en déclin économique.Le deuxième chapitre de la thèse évalue la Directive de 2018 sur l'utilisation mixte des terres dans la région parisienne, qui visait à équilibrer le développement commercial et résidentiel. Dans la région métropolitaine de Paris, la croissance rapide du secteur commercial a dépassé la construction résidentielle, exacerbant les pénuries de logements. La directive exigeait que les grands développements de bureaux incluent des unités résidentielles, promouvant ainsi une croissance urbaine plus équilibrée. Un modèle de différences en différences spatiales a révélé un impact limité à court terme avec une absence notable de stimulation de la construction résidentielle. Au lieu de cela, les promoteurs ont eu tendance à réaffecter des propriétés résidentielles à un usage commercial pour contourner la réglementation. Cela met en évidence la complexité des réglementations sur l'utilisation des terres dans des marchés très demandés et contraints comme celui de la région parisienne.Le dernier chapitre explore l'impact de la pandémie de COVID-19 sur la dynamique du marché du logement. Les résultats montrent que la pandémie a transformé les marchés immobiliers urbains, avec des conséquences notables sur la valorisation des aménités locales. Dans les grandes métropoles comme Paris, l'attrait pour la proximité du centre-ville a diminué, probablement en raison des préoccupations sanitaires et de l'essor du télétravail. Parallèlement, une forte tendance vers la vie en banlieue s'est affirmée. Les préférences pour les transports privés et l'accès aux espaces verts ont reflété un changement plus large des priorités des acheteurs durant les périodes de confinement et les restrictions de mobilité. Cependant, à mesure que ces restrictions ont été levées et que les inquiétudes sanitaires se sont apaisées, de nombreuses préférences sont revenues à leurs schémas d'avant la pandémie.Dans l'ensemble, cette thèse offre des perspectives complètes sur la manière dont les interventions politiques façonnent le développement urbain, l'accessibilité au logement et la dynamique du marché en France.
Origine | Version validée par le jury (STAR) |
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